Ces cadeaux qui entretiennent l’amitié

Afin de ne pas en rajouter et d’éviter la contagion, les acteurs de la finance sont l’objet de toutes les attentions. Les banques sont toujours les enfants chéries en raison du rôle qui leur est assigné dans la relance et l’activité économique en général. Cela commence par de la mansuétude, des régulateurs qui détournent le regard, et cela se poursuit par des modifications et les reports des réformes prudentielles. Sans parler du taux cadeau des banques centrales qui les arrosent d’abondantes liquidités.

Entre l’État et le marché, leurs cœurs balancent

Parmi les sujets de préoccupation, l’endettement des entreprises a pris le pas sur celui des États. Le fonds d’investissement géant Fidelity Investments a sonné l’alarme, ceux-ci n’allant pas être selon lui en mesure de recapitaliser les entreprises comme nécessaire, faisant face à un problème de solvabilité et non pas de liquidité. Ce n’est pas une nuance mais exprime leur sous-capitalisation ! Or, en dépit de leur bonne fortune et de leur gigantisme qui tient lieu d’amortisseur, ces fonds n’en ont pas les moyens vu l’ampleur des besoins !

Le capitalisme n’est pas la solution rêvée

Le ver était dans le fruit, car comment expliquer sinon l’enchaînement impressionnant des faits et leur ampleur ? De sanitaire, la crise est devenue économique et nous sommes entrés dans sa dimension socio-politique dont nous n’allons pas sortir de sitôt. Dans tous les domaines, elle agit comme révélateur de lourds dysfonctionnements sous-jacents qui appellent la réévaluation d’un système présenté comme abouti. On voit en effet à quoi il mène !

Tout n’est pas fait d’incertitudes

La hantise du rebond de l’épidémie accompagne la relance du travail. En France, la ministre du Travail Muriel Pénicaud fait pression en annonçant que le dispositif de prise en charge du chômage partiel, qui concerne 12 millions de salariés, va être réduit. Ce mélange de craintes et d’obligations domine l’actualité et occulte les mutations en cours qui affectent non seulement la vie courante mais également le système économico-financier, bien que de manière moins évidente.